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NOS RESTES
18 mars 2007

par S

Journée classique au royaume du muscle.

Baignée d'une envie de travail bien fait.

Envie toujours à la limite du dérapage car comme le diraient mes amis de l'hypertrophie, un effort n'est jamais simple. Cela surtout en terrain infecté. Infecté par l'ennui, la désinvolture, le laissé allé et tout autre comportement a l'encontre d'une implication saine et fructueuse.

Malgré tout me voila, armé de tout mon courage, pour montrer ma bonne foi et ma passion pour le travail bien fait.

Première déception. Je me retrouve seul à agir. Moi qui pensais trouver ici une équipe motivée prête à tout pour suer comme toute une nation au service de l'art.

Tant pis je ne suis plus à ça. Je sors mon attirail et me tue directement à la tâche.

Mais assez vite, serait ce à cause de l'ambiance générale ou bien du manque de soutien, l'envie d'une pause me vient.

Argh… j'y succombe et me retrouve « patron de cafétaria en charmante compagnie » … à mes risques et périls. Car tout le monde le sait, quoi de mieux que telle situation pour perdre toutes ses ambitions et se laisser aller à toutes les dérives les plus obscures.

Quelques liègeois forts éméchés n'y sont pas non plus pour rien.

Résultat des courses, me re-voila quelques heures plus tard sur mon lieu de travail… mais cette fois ci beaucoup moins apte à faire quoi que ce soit qu'autres choses que soit dit en passant.

Mon humour ravageur prend vite le dessus mais déjà il ne fait rire que moi. Je décide alors de calmer le jeu et de réfléchir aux conséquences de mes actes au tour de deux trois verres. Pas terrible … c'est encore pire.

C'est décidé, le monde s'écrira sans moi aujourd'hui. Ils l'ont cherché. Et sinon tant pis pour eux quand même.

Il est 17h. On verra bien.

Il est 18h. Quoi déjà ?

Il est 19h. Oh quel bel appartement professeur.

Il est 20h. Tout va plus vite. Blablablabla … moins d'exagération. J'ai l'impression d'assurer mais il paraîtrait d'après d'autre que c'est pire à ces moments là.

Oh des amis. Ils me disent de les suivre.

Il est… manger… pas faim… A rentrée… Cologne… ra..co.nte … voyage ??? Qui ???… copains… blabla… venir chez A…blague pas drôle…. Mettre MuSIque…raconter MusiQUE Oups… endormis au milieu de tout le monde…

Reveiller.Un peu plus en phase avec mon environnement, je peux à nouveau me mélanger aux discussions. Je me rends compte que mes joyeux camarades ont laissé cour à leurs talents les plus cachés sur mon corps à l'aide de maquillage et autres babioles.

Qu'est ce qu'on rigole.

Blabla bla. Reboire. Boire. Blablabla il s'emporte. Mais qui est il ? Je tu il elles. Deux partent. Il commence à faire jour. L'heure de « la croute ». Le dvd est prêt à l'emploi. Un autre part… Une histoire de permis de conduire. Un motivé j'aime ça. Me voila au royaume des filles. Heureusement le cinéma est là pour me soutenir. Blablablablablabla Départ départ et repart et nous voila à nouveau dans notre intimité. Trop tard je tombe. Il est re-soir. C'est fini pour moi.

Aujourd'hui, réveille difficile. Aucun souvenir concret. Je me souviens que j'ai juste lancé un taux incroyables d'idées stupides ou réussis et j'ai l'estomac qui coince. Toujours pareils les Black Out. On a peur mais en même temps cette peur est nourrie par le vide.

Craccrac bisou tralala tsoin tsoin et me voila fasse à la fameuse première tartine du dimanche qui te réveille n'importe quel estomac, quel qu'il soit, quoi qu'il ait vécu.

Chouette j'ai piqué une lasagne hier au resto de mes potes bouddhistes – sectaires – biologiques.

Au moins ils font bien à bouffer. Je réfléchis à cette question et me rend compte que c'est un beau compliment. Une belle valeur.

Malgré ses défauts … il est toujours propre sur lui.
Tout s'arrête là. Plus loin c'est inutile.

Heureusement on peut toujours compter sur Maman pour nous ramener sur terre. En fait elle s'est déjà bien manifestée dans les heures passées, mais impossible de répondre. Faux savoir faire attendre les bonnes choses comme on dit. Ou bien ne pas mélanger les pommes avec les poires. Ma mère m'appelle. « Mamy a ramené de la tarte. » « Chouette dis. » « Tu n'es pas invité mais si tu viens pas on retiens. »

Me voila en famille mais les tremblements et les sueurs froides ont vite fini de me ramener chez A. m'excusant derrière un fl(o)u(x) souvenir d'alcool.

Ah !!!

Sacrés étudiants !!!

Cette jeunesse.

 

Je rentre chez A. C'est quand même comme ma deuxième maison ici. C'est beau.

L'odeur de vieille clope qui m'accueil me ramène direct sur terre.

Aération. A. a froid mais il le faut.

Je suis quand même encore trop débile. Impossible de rien faire. Je me lance dans la lecture en profondeur du Zone 02 et découvre un paradis de stupidité bien prononcée. J'analyse chaque publicité avec application et entrain.

« Ca fait quand même du bien de prendre du temps des fois »

Quelle joie.

Quel bonheur.

Merde je me rend compte que j'ai lassé toutes mes affaires à l'erg. En plus samedi je suis même pas allé alors que j'avais dit que mais aaahhh... Bon Stop.

18h30… J'allume l'ordi… Culpabilité ayant repris le dessus. Je compte les heures de travail perdues et me pousse à me remettre à la tâche… Je regarde mon email.

N. me demande d'écrire ma soirée d'avant-hier. Je –tilt- pas .Je crois que c'est fini et je laisse tomber mais je jette un coup d'œil quand même aux autres. J'arrive à reconstruire une partie du puzzle grâce à l'histoire des autres et comprend en même temps l'idée.

Je m'y mes et voila … .Il y a des trous, des vides, de l'inutile et la fin est un peu bâclée mais au moins elle y est. Donc profitons en.

En espérant que d'autres comprennent mes erreurs… afin qu'ils ne se laissent pas dépasser par les évènements, eux, quand le moment viendra.

L'implication totale est dure en soi, mais une fois mérité elle apporte plus que tout ce qu'elle n'a pas donné.

Si elle ne se fait pas directement c'est normal car elle aime se faire attendre.

Donc bon beh … un jour viendra… sinon beh … un jour tout court.

Mais bon trouver des excuses est déjà très dur en soi.

Et l'entraînement doit reprendre.

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